Doctibike
Mobilité, 2023

Leader français du reconditionnement de batteries pour vélos et trottinettes électriques, Doctibike avait rejoint Patcom Group en décembre 2021. 

L’équipe fondatrice, Anne-Sophie Caistiker et Pierre Fransico, ont choisi à l’époque de s’adosser à un spécialiste des deux-roues électrique pour poursuivre le développement de leur marque.

Après un an et demi au sein du groupe, Patcom est placé en redressement judiciaire et sa filiale Doctibike est mise en vente.

Nombre d’employés

15

Durée de l’accompagnement

7 mois

Levée de fonds

Acquisition & Series A

Les mots de Doctibike

Pourquoi avoir fait appel à Further ?

J’ai déjà travaillé avec Further lors de ma première opération. Il s’agissait à l’époque de la cession de Doctibike. Notre collaboration s’était très bien passée. Further avait su comprendre nos attentes et nos interrogations en tant que fondateurs sur le dual track qu’on souhaitait mettre en place.

Cette première collaboration avait complétement répondu à mes attentes, en aboutissant à une cession. C’était la suite logique pour moi de mandater à nouveau Further sur cette deuxième opération.

Comment s’est passée votre opération ?

Elle a été atypique ! L’objectif était de reprendre la société que j’avais cédée un an avant, dans un contexte complexe avec une procédure collective au niveau de Patcom.

L’opération s’est faite en deux temps avec d’abord l’acquisition auprès du tribunal de commerce et ensuite la levée de fonds. Notre objectif était de reprendre Doctibike avant la fin de l’année, et on y est arrivé !

Par rapport à une acquisition classique, ce qui n’était pas évident à appréhender c’est qu’il y avait un intermédiaire décisionnaire qui avait un rationnel différent du nôtre. On est loin d’une discussion d’entrepreneur à entrepreneur ou l’on parle de stratégie, de produit et ou, de manière générale, on se rejoint sur une vision commune. Dans notre cas c’était une opération purement juridique, ce qui change beaucoup le process.

Finalement l’opération de reprise s’est faite de manière assez rapide, notamment parce qu’on a été conseillé par les bonnes personnes et qu’on était en mesure de répondre dans les temps, face au calendrier de l’administrateur judiciaire (qui n’est pas toujours celui de l’entrepreneur !).

Reprendre des sociétés à la barre du tribunal de commerce c’est faisable. Ce qui a été le plus compliqué dans cette situation, c’était de rester en sous-marin longtemps vis-à-vis des clients et des partenaires pour ne pas mettre la procédure à risque.

Les retours à la suite de l’opération ont été très positifs, notamment avec l’annonce de la levée en début d’année. On constate un bon dynamisme commercial, avec beaucoup de partenariats à venir et une nouvelle crédibilité sur le marché et auprès des banques.

Qu’avez-vous gagné à faire équipe avec Further ?

Beaucoup de temps ! On avait déjà l’habitude de travailler ensemble. Je connaissais les méthodes de l’équipe et leurs attentes pour aller vite. On a été hyper efficace dans la mise en place du process et dans la construction des documents de travail.

Et de manière plus générale, j’ai gagné la reprise de mon entreprise.

Further a été l’ingrédient principal avec mon avocat pour gagner ce deal.  C’est la deuxième fois que je peux dire que Further a eu un vrai impact sur le succès de l’opération. Au-delà de la phase de préparation et de mise en relation, c’est un facilitateur dans la vie du deal. Leur rôle va au-delà de simplement trouver les bonnes personnes pour réaliser l’opération. Leur travail consiste à trouver comment aligner les intérêts, faire en sorte que ça aille vite et dans les meilleures conditions pour tout le monde.

Au-delà d’une banque d’affaires c’est un deal maker qui accompagne le projet de A à Z, jusqu’à l’atteinte de l’objectif fixé.

Un conseil pour une entreprise de la même échelle qui souhaiterait réaliser la même opération ?

Mon meilleur conseil c’est de bien s’entourer. Encore plus avec le type d’opération que nous avons faite, car il y a beaucoup de technicité. Il faut avoir l’équipe capable de donner les bons conseils et les bons réflexes. Lors d’une opération de reprise auprès du Tribunal de commerce, on a qu’une seule chance pour déposer une offre. Pour qu’elle soit acceptée par le juge, il faut viser juste dès le début.

Deuxièmement, il faut se renseigner au maximum sur le fonctionnement de la procédure qu’on envisage. Dans le cadre de mon opération, j’ai contacté des entrepreneurs qui avait déjà vécu cette procédure, des avocats et des membres du tribunal de commerce. Il y a par exemple des permanences dans les tribunaux de commerce pour se renseigner sur le sujet.

Enfin il faut garder en tête que chaque projet est unique et correspond à une situation donnée. Malgré l’entourage et les conseils, il faut aussi se mettre dedans et défendre son projet, ne pas hésiter à challenger les contreparties.

Et la suite ?

Pour Doctibike la suite c’est de transformer notre outil industriel pour passer de l’atelier de reconditionnement actuel à une usine véritable de reconditionnement. C’est la première étape pour réaliser mon rêve d’entrepreneur et devenir le leader européen du reconditionnement de batterie.

Plus personnellement, je vais continuer à apprendre beaucoup dans ce nouvel environnement d’entreprise. J’ai été fondatrice solo, cofondatrice, cofondatrice avec des business Angels, DG d’un groupe et maintenant présidente d’une société avec des fonds d’investissement au capital.  Il faut apprendre à gérer ce nouveau mode de fonctionnement et continuer à perfectionner mes connaissances dans mon métier que j’adore !

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